V.
Divx ;-)
Qu'est
ce que Divx?
Divx était un système de location de
cassettes vidéo créé aux États-Unis mais qui n'a pas survécu à cause du
manque d'intérêt des producteurs et distributeurs.
Le système Divx ;-) présenté
ici, est par contre un algorithme de compression de fichier vidéo qui a pour
but de compacter un film en DVD sur un simple CD-ROM tout en conservant une
qualité sonore et visuelle exceptionnelle. Il est orthographié avec un X
Majuscule et un "smiley" clignant de l'œil en référence au défunt
system Divx cité précédemment.
L’algorithme de compression Divx a été
créé par deux informaticiens qui veulent rester incognito. L'un est connu sous
le pseudo de "Gej" , un Français et l'autre, " Max Morice",
un Allemand, leur site : divx.ctw.cc
L'algorithme en question est une
version améliorée de l'algorithme Mpeg4 de Microsoft destinée à compresser
uniquement les fichiers vidéo de Microsoft .ASF qu'on trouve sur Internet. Mais
nos deux lascars ont trouvé le moyen de pirater l'algorithme , de l'associer
avec le très populaire format Mp3 pour l'utiliser avec les fichiers AVI
Qu'est ce que Mpeg4?
Mpeg4 est une norme de compression
internationale développée par MPEG ( Moving Picture Experts Group) qui est la
suite logique des normes bien connues Mpeg-1 et Mpeg-2 permettant de compresser
des fichiers vidéo et de les rendre interactifs.
Quelle est son importance ?
Le format Mpeg4 de Microsoft procure
une très bonne qualité d'image vidéo qui, associé au format MP3, procure un
son impeccable.
Le standard Mpeg4 actuel est le 700x400
qui permet de copier 2 heures de films DVD non-stop sur un simple CD-ROM
d'une qualité supérieure au VHS, égale au DVD
Les algorithmes codecs-DivX sont
gratuits !
Est-ce que ça marche avec un
lecteur DVD?
Non. Les lecteurs DVD ne
supportent pas le codage Mpeg4, mais gageons que dans un futur proche, les
constructeurs intègreront cette norme à leurs produits.
Quel appareil peut lire le format
DivX?
N'importe quelle machine peut être
utilisée mais comme DivX est un algorithme , il faudra un logiciel pour le décoder
et un assez puissant processeur pour faire les calculs de décodage nécessaire.
Il faut donc au moins penser à l'équivalent d'un Pentium II . On peut bien sûr
utiliser un petit processeur mais au détriment de la qualité.
Comment ça marche ?
Précurseur du DVD, le VIDÉO-CD est
basé sur l'association du cédérom et du codage Mpeg-1, beaucoup moins
performant en terme de qualité et de compression que le Mpeg-2 (utilisé sur
les DVD actuels). Pour comparaison, le VIDÉO-CD est tout juste équivalent à
la qualité VHS. De plus, on ne peut mettre qu'une heure de vidéo sur un CD, ce
qui impose obligatoirement l'utilisation de 2 ou 3 CD par film. Cette méthode
de re-compression est aujourd'hui dépassée, mais elle présente toutefois
l'avantage de la compatibilité avec de nombreux lecteurs DVD de salon, capables
de lire ces Vidéo-CD.
La taille d'un film DVD peut aller
jusqu'à 9.4 Go sur un DVD double couche qui ne peut se loger sur un CD dont la
capacité est limitée à 650 Mo. Le CDR est donc trop " petit " pour
contenir un film en qualité DVD : il faudrait entre 5 à 12 CD pour un seul
film. Pour cela, il faut alors "re-compresser" la vidéo selon le
codage Mpeg4 (avec une diminution de la définition) permettant d'alléger
considérablement la taille du film tout en gardant une qualité irréprochable.
Les fichiers vidéo du DVD (fichiers
VOB) seront convertis en AVI - Mpeg-4. Le son AC3 (ou Dolby Digital) sera
converti dans le même temps en MP3. Pour la vidéo, on pourra soit conserver la
définition d'origine (720x576) ou opter pour une définition moindre (640x480)
permettant d'obtenir un fichier plus petit. On pourra régler la qualité du
codage grâce au débit de données (en kilo bits par seconde). Plus le débit
sera élevé, meilleure sera la qualité, mais plus volumineux sera le fichier.
Pour le son, on ne conservera qu'une unique piste son (une seule langue). On
perdra également le Dolby Digital pour se retrouver avec une piste stéréo
unique. La compression ne se fait donc pas sans perte. Il ne s'agit pas d'une
duplication de DVD mais d'un copie de film sur CD en acceptant de perdre
les autres fonctionnalités du DVD (Dolby Digital, langues, menu de démarrage
interactif, etc.)
Aujourd’hui,
deux équipes de programmeurs se disputent la primeur du lancement du format DivX
;-). Ce code propriétaire a été contourné par des programmeurs belges
qui utilisent Quick time pour livrer ce format de compression vidéo au monde
entier. La compétition s'avère rude.
Ce compresseur qui permet d'obtenir la
compression d'une heure de vidéo sur 120 Mo, tout en conservant une excellente
qualité( il peut contenir des films en entier sur un simple CD-Rom) a un impact
profond sur l'industrie cinématographique. Les piratages comme dans le cas des
formats MP3 s'en suivront naturellement, avec les nouvelles mises à jour qui ne
feront plus qu'inciter les amateurs.
Deux différentes équipes revendiquent
l'exploitation de ce format: l'équipe qui a initialement mis en ligne le DivX
original, et parallèlement une équipe de développeurs travaillant en source
libre dans le cadre du projet "Opencodex".L'une de ces équipes
travaille sur le projet "Mayo" www.projectmayo.com.
L’autre équipe est composée de cinq programmeurs de Belgique de l'équipe
UDEV , vainqueurs d'un concours organisé par le fondateur de Opencodex.com, un
site dédié à l'Open Source. Ledit concours a été lancé en mai
dernier, et doté d'un prix de 5 000 dollars pour toute personne qui serait en
mesure de créer des sources libres destinées aux ordinateurs Apple. Une société
a, entre-temps, ajouté 45 000 dollars au pot, ce qui porte donc sa valeur à
plus de 350 000 francs !
Ce second projet s'appuie sur la
technologie Quick time, plutôt que celle utilisée par DivX, déclinaison d'une
technologie Microsoft censée être inviolable.
A la base de ces techniques, le
format Mpeg-4 conçu spécifiquement pour la vidéo et la diffusion directe. Quick time
a un avantage par rapport à ses concurrents : il est à l'origine de ce
standard international.
QuickTime légalise le système
Ce
choix s’explique : "Comme le code du DivX d'aujourd'hui est propriétaire,
nous sommes allés plus loin que le projet Mayo", souligne Éric Smith,
l'initiateur du projet. Pour l'utilisateur, il n'y aura pas de véritable
modification. En revanche le programme est vraiment légal : le DivX disponible
sur le Web aujourd'hui n'est en fait qu'un piratage du Media Player de Microsoft
! Par contre, l'application de la deuxième équipe a été créée pour
QuickTime, avec la bénédiction d'Apple. "Le fait de l'avoir au format
QuickTime permet de faire de la diffusion directe en temps réel, plutôt que du
téléchargement de fichier", dixit Eric Smith. "Vous avez
juste à cliquer et à regarder !"
Les industriels du cinéma ont du souci
à se faire, puisque le projet issu de Opencodex sera mis à disposition sur
Internet à partir du mois prochain. Toutefois, Eric Smith indique qu'il n'a pas
peur des répercussions : il a testé le logiciel en codant, décodant et
regardant des films, comme Matrix, et indique qu'aucune stratégie de
copie, de distribution ou de commercialisation de DVD n'est envisagée. "Nous
n'avons aucune intention de faire de cette application un logiciel de piratage.
Nous pensons qu'il s'agira d'un logiciel de diffusion de vidéo en direct".
Et de prendre l'exemple de la firme automobile Nissan qui compte l'utiliser pour
diffuser en direct une publicité destinée à son véhicule tout-terrain
Pathfinder.
La course est donc lancée entre ces
deux applications, dont l'une cherche à suivre une voie juridiquement sûre,
quand l'autre déborde déjà des cadres légaux traditionnels. Les différences
ne s'arrêtent pas là, puisque le premier DivX, le format "Mayo" amélioré,
s'appuie sur un format propriétaire quand le second est en source libre de
droits. Enfin, le logiciel de l'équipe belge, qui ne porte pas encore de nom,
est complètement multi plates-formes et sera disponible sous MacOS, Windows, ou
les formats d'OS Linux.
Piratage
Printemps 1999, Georges Lucas fait la
promotion du dernier volet de Star Wars, La Menace Fantôme. Il faudra attendre
l’été pour le voir en Europe dans les salles, voire l’automne pour sa
sortie en France. Associez la surenchère autour de ce film avec la capacité
croissante du réseau Internet à manipuler de gros volumes d’information, et
vous obtenez la plus gigantesque partie de piratage jamais vue jusqu’alors.
Quelques heures après la sortie du
film dans les salles US, il était possible de télécharger sur Internet deux
gigantesques fichiers vidéos au format Mpeg1 (pour un total de près de deux
CD-ROM) contenant le film en question, filmé au caméscope directement sur l’écran
du cinéma! La qualité visuelle et sonore restait plus que médiocre. Néanmoins,
la mode était lancée, et quelques mois plus tard ce fut au tour de Matrix de
s’offrir une ballade sur le Net, bien involontaire. A ce stade, un film
compressé en Mpeg1 pèse environ deux CD-ROM pour une qualité d’image très
approximative (au mieux approchant la qualité VHS).
Aujourd’hui explose ce nouveau
format, le Div-X, permettant de compresser un film dans moins d’espace que
n’en contient un seul CD-ROM, avec une qualité d’image et de son très
acceptable, voire proche de la qualité DVD pour certains films. L’arrivée de
ce format de compression n’est pas sans rappeler celle du MP3 il y a quelques
années: il permet de compresser de la vidéo dans de très bonnes conditions et
donc de la proposer en téléchargement sur Internet beaucoup plus facilement
qu’avant. Evidemment, le Div-X ouvre de nouveaux horizons, surtout aux
pirates, qui en plus de proposer de la musique et des logiciels, offrent désormais
tout un catalogue de longs métrages.
Un choix limité, mais avantageux
On trouve bien sûr les tous derniers
« blockbusters » américains, pas encore sortis dans les salles européennes
(il faut alors se contenter d’une piètre qualité, le film pirate ayant été
réalisé au caméscope dans une salle US), mais aussi tout un choix d’œuvres
directement réalisé à partir de DVD. La qualité est alors impeccable, tant
pour le son que pour l’image. Ici aussi, le choix reste limité aux films du
Box-office : donc, difficile de reproduire un film du cinéma des années 60
dont vous attendez la réédition en vidéo depuis des années ! Un film, même
en divas, pèse encore très lourd sur les serveurs qui l'hébergent, le choix
se limite donc aux films susceptibles d’être le plus téléchargés. Comptez
quelques bonnes heures de téléchargement pour un film complet (entre 400 et
700 Mo), quelques secondes pour télécharger le «codex » divas, qui une fois
installé vous permettra de lire les films utilisant cette technologie
directement dans le Media Player de Microsoft.
A tout cela, il faudra ajouter un peu
d’adresse et de patience pour recomposer le film, téléchargé par petits
morceaux (de 2 à 40 morceaux parfois). Après tous ces efforts, une séance de
cinéma, en anglais non sous-titré bien sûr, s’offrira à vous sur l’écran
de votre ordinateur !
Si, comme pour le MP3, les applications
du diva se cantonnent la plupart du temps à des films piratés, ce format est néanmoins
(comme pour le MP3) une aubaine pour tous les créateurs indépendants en quête
de diffusion et de reconnaissance. On associe constamment le Mp3 aux pirates, en
passant sous silence les milliers de morceaux que l’on peut télécharger en
toute légalité. C’est aussi le seul format qui permet de stocker 12 heures
de vidéo sur un seul CD-ROM. Il en est de même pour le divas : Tranquillement,
ce format s’impose comme le format d’échange de vidéo sur Internet. Il
garantit à vos créations une bonne qualité d’image, un bon débit pour
l’animation et une qualité de son proche de hi-fi. Il donnera la
possibilité à des milliers d’artistes de diffuser leurs créations tout en
respectant la qualité de leur travail.
A quand le premier festival de cinéma
divas, où chacun pourrait télécharger librement la totalité des films en
compétition, les visionner, puis voter, ou se contenter d’attendre la fin du
festival pour ne télécharger que les œuvres du palmarès ?