I. Rappel sur le format MPEG

 

Les standards MPEG sont une collection de normes établies par le Movie Picture Experts Group. Ce sont des standards ISO visant à regrouper les efforts dans le domaines au sein d'un format unique avec des performances minimum établies.

MPEG-1 (nov. 92) pour stocker et récupérer des audio et images animées sur un support de stockage.

MPEG-2 (nov. 94) standard pour la TV numérique. Ce que l'on appelle les fichiers mp3 sont en fait la 3ème couche de MPEG-2 ( mpeg-2 layer 3 ).

MPEG-3 n'existe plus, enfin, pas plus que la TVHD.

MPEG-4 (oct. 98) standard pour les applications multimédia. On peut noter que c'est le format de fichier Quick time 4 qui a été choisi pour stocker les flux MPEG-4. Cette norme prévoit l'utilisation de techniques modernes, comme les ondelettes, la description de scène, etc.

MPEG-7 est en cours de développement, et prévoit d'indexer les données par leur contenu dans des langages de description abstrait.


Le principe de MPEG est de stocker des informations audio et vidéo au sein d'un flot de données. On ne peut pas à proprement parler de format de fichier, mais plutôt de système de codage et de décodage d'information. On peut très bien intégrer des clips ou clips audio MPEG à l'intérieur de fichiers Quick time ou AVI/ASF.
La compression MPEG permet de réduire la taille des données stockées ou transportées via le réseau en perdant des informations. On a des codages intraframes et interframes. Si on ne compressait pas les images vidéo, on aurait des débits de données de l'ordre de 22,5MB/s.

La compression intraframe peut être avec perte ou sans perte: le codage MPEG opère une DCT ( Discrete Cosine Transformation ) pour transformer une description bitmap ( n*m points ) en une autre description qui, si on n'était pas limité par la précision de stockage des coefficients, serait réversible par une IDCT. On peut de plus utiliser les connaissances sur le système de vision humain pour coder proprement les fréquences que nous percevons bien et perdre un peu d'information sur les fréquences que nous percevons moins bien (principe de la compression JPEG). Une compression intraframe d'une vidéo permet de faire de l'édition frame par frame, et des montages, mais ne suffit pas pour des transferts rapides: les fichiers restent énormes par rapport au taux de transferts. Une doc. sur la compression MJPEG (Motion JPEG) est disponible.

La compression interframe permet de calculer une frame à partir de ses frames précédentes et suivantes. On a là aussi une source de perte d'information, et l'apparition d'artefacts de compression supplémentaires que l’œil détecte facilement ( on est entraînés à repérer les contours, pour identifier les prédateurs : tigres, agents du FISC, etc ).

Acceuil II Introduction